Ardèche : on monte au Mézenc ?




Le Mont Mézenc se partage entre l’Ardèche et la Haute-Loire : chaque département a son sommet ! Celui qui est surmonté d’une croix est en Haute-Loire, l’autre avec les deux tables d’orientation, se situe en Ardèche. La balade d’aujourd’hui va nous mener de l’un à l’autre, tranquillement.





Pour le départ, on a le choix, plusieurs sentiers balisés permettent de rejoindre les sommets. Le circuit le plus long part du village des Estables. Comptez 3h30. Sinon, il faut 1h30 depuis le parking de la Croix de Peccata, ou 2h, depuis la Croix des Boutières. Il est aussi possible de faire le tour – comptez alors aussi 3h30.


Là, comme il faisait très chaud, on a opté pour le plus court. Départ donc de la Croix de Peccata, à 1569 m. Même en pleine canicule, les matins sont encore frais. Le début se fait en forêt par une large piste. Ensuite, le chemin rétrécit et devient un agréable sentier. Toute cette partie est ombragée le matin. 




En s’élevant, la forêt s’éclaircit, peu à peu les myrtilliers apparaissent. L’Ardèche est le premier département en production de myrtilles sauvages. On en trouve des fraiches un peu partout sur les marchés en juillet/août, ainsi que dans les pâtisseries. Je recommande en particulier la boulangerie des Estables, qui fait des tartes aux myrtilles, ou framboises/myrtilles, à tomber !






Passé cet intermède gourmand, on observe aussi quelques spécimens de lis Martagon – un peu grillés, comme les photos le montrent, des grandes gentianes, et plein d’autres merveilles, notamment le Séneçon argenté, ou herbe du Mézenc, qui est une plante rare, que des botanistes ont découvert là au XIXème siècle. 




En cherchant sur le web, j’ai trouvé un récit bien plaisant Excursion botanique au mont Mezenc, rédigé en 1880. Quand trois naturalistes lyonnais s’aventurent en Haute-Loire, à la recherche du précieux séneçon… La belle (ils en ont découvert !) pousse au milieu des phonolithes, ces roches volcaniques sonores, qui se détachent en plaques. 
C’est dans ces pierres qu’on découpe les lauzes, les pierres qui couvrent les toits dans cette région.  Ailleurs, les lauzes sont en pierres calcaires. On trouve d’anciennes carrières de lauzes sur plusieurs autres sommets environnants – le Mont Signon à Chaudeyrolles, par exemple.


Le sentier se fait plus escarpé, mais sans difficulté majeure. On est maintenant à découvert dans la lande. On aperçoit la croix. De là, la vue est à 360 degrés. En ce mois de juillet, les brumes de chaleur et la pollution brouillent le paysage, le Mont-Blanc reste désespérément caché. Mais c'est quand même très beau !



Nous reprenons le chemin vers le sommet ardéchois, au sud. Une descente et une petite montée tranquille, dans les cailloux, nous amène au point culminant - 1753 mètres d'altitude. Entre les 2 sommets passe la ligne de partage des eaux entre l’atlantique et la méditerranée : le mont Mézenc s’est édifié sur une faille, il y a très longtemps – 7,6 millions d’années. C’est un site du Géoparkdes Monts d’Ardèche. Pour ceux qui aiment les « vieilles pierres » des visites guidées sont organisées régulièrement.






La descente se fait par le même chemin. Attention, beaucoup de monde le weekend ! partez tôt, si vous voulez éviter la foule !

Pour préparer votre séjour : le site de l'office de tourisme Mézenc Loire Meygal

Retrouvez le circuit sur le site de randonnée du Parc des Monts d'Ardèche

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