Les sources de la Loire, à la frontière entre Méditerranée et Atlantique
Aujourd'hui, je vous emmène passer une journée sur le plateau ardéchois, plus exactement sur la ligne de partage des eaux, ligne invisible qui sépare le bassin méditerranéen du bassin atlantique. La Loire y prend sa source – au pied du Mont Gerbier de Jonc. L’été, c’est une pause fraîcheur, une eau vive qui jaillit d’un tapis de fleurs et de papillons.
Cet article s’inscrit dans le cadre du RDV mensuel des blogueurs (tout savoir sur le rdv #EnFranceAussi ) Le thème du mois frontières est proposé par Alexis du blog Le petit explorateur . Et n’oubliez pas : en fin d'article, il y a un guide à gagner !
La journée commence par
l’ascension du Gerbier. Le matin, il fait encore frais sur la montagne, et on
est aussi plus tranquille pour grimper. Comptez une heure trente, avec les
pauses.
Le chemin démarre tout doux, dans
les épilobes, les violettes, les œillets, les myrtilles, les genêts...
Puis la pente s’accentue, le
minéral prend le dessus. Si le dénivelé n’est que de 150 mètres, la montée est
bien raide. Des cordes et des petites marches ont été posées dans les passages
difficiles. Évitez d’y grimper en tongs !
Arrivée en haut, quelle
vue ! On aperçoit les Trois becs
dans le Vercors, et les autres sucs du plateau, avec le Mont Mézenc. On peut
voir jusqu’au Mont Blanc par temps clair. Si la ligne de partage des eaux est
invisible, on peut cependant la deviner dans les paysages proches. Côté
Haute-Loire, des plateaux vallonnés où la Loire coule paisiblement, côté
Ardèche les reliefs déchiquetés des Boutières et des Cévennes.
Le
« plateau ardéchois » est perché à 1000 mètres d’altitude. Il est
ponctué de dômes recouverts de roches magmatiques, basaltes ou phonolites. Ces
dômes sont appelés sucs en Ardèche.
Ce sont les témoins d’une activité volcanique très ancienne, il y a environ 8
millions d’années. Le Gerbier culmine à 1551 mètres, mais le mont le plus haut
de la région est le Mont Mézenc, composé de 2 sucs, dont le plus haut atteint
1754 mètres. Le Mézenc marque la frontière avec la Haute-Loire, et il est aussi
sur la ligne de partage des eaux.
La descente s’effectue
prudemment, bien accrochée aux cordes pour ne pas glisser. C’est plus physique
qu’une simple randonnée, et mes épaules s’en ressentiront le lendemain…
Cette boucle bien agréable, descend dans la forêt, traverse des prairies et remonte sur les bords de la Loire, à nouveau dans la forêt. Le tout en douceur, sur 3 Km. A ne pas rater : des papillons, des libellules, des fleurs, tout un petit monde à découvrir, seul ou en visite accompagnée, tous les jours à 14h.
Au retour, allez voir la toute
nouvelle maison du site. Il aura fallu bien des années pour que le Gerbier
bénéficie d’un aménagement suffisant pour endiguer et accueillir le flot de
visiteurs - nombreux en été. Mais cela valait la peine d’attendre ! Les
voitures, les camping-cars et les motos ont trouvé leur place, les piétons
circulent en paix, et les commerçants sont abrités dans de petits chalets.
L’accès au site est de nouveau gratuit. Et, myrtille sur le gâteau, une maison
du site a ouvert. Vous y trouverez des cartes et des renseignements, une
magnifique exposition sous forme d’animations vidéo, une librairie, ainsi qu’un
service de location de vélos électriques.
Si vous avez suivi les deux
itinéraires, il est maintenant l’heure de déjeuner. Quelques tables de
pique-nique dans un écrin de verdure se trouvent au pied du Gerbier – en
direction des Estables. Sinon, plusieurs auberges sont ouvertes en été, et même
en hiver puisque le site est aussi une zone nordique où l’on peut pratiquer le
ski de randonnée et les raquettes. Tartes aux myrtilles, omelettes aux cèpes,
mais aussi bombines, criques, maouche… sont au menu.
L’après-midi, au choix, on peut
descendre se baigner au lac de Saint Martial, ou continuer un peu plus loin sur
le plateau pour atteindre le lac d’Issarlès, aux eaux claires. Les deux sont
des lacs aménagés dans un cratère de volcan.
De beaux villages offrent des
balades agréables pour découvrir un peu plus la région : Sainte-Eulalie,
Sagnes et Goudoulet, Le Béage, Issarlès, les Estables… Et pourquoi ne pas y
rester un peu plus longtemps ? Un site pour préparer son séjour
On l’a dit, la ligne de partage
des eaux est une ligne invisible. Mais depuis 2017, c’est aussi un parcours
artistique, mis en place par le parc naturel régional des Monts d’Ardèche. Six
œuvres à ciel ouvert composent ce parcours de 100 km, de nombreuses animations
sont proposées. Toutes les infos sur le site dédié www.lepartagedeseaux.fr
Et pour en savoir plus sur le volcanisme : le site du Geopark
Les RDV incontournables du mois d’août : le marché de la myrtille, à Mézilhac, le 4 août et le festival de cerfs-volants, le 5 à Lachamp Raphael - voir ici les chatouilleurs d'ange 2017
Bonne balade ! et place au jeu :
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lecteurs et un autre exemplaire à un des blogueurs participant au rendez-vous.
Le règlement est ici.
Le tirage au sort aura lieu le 31
juillet 2018.
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Ils ont fait de supers aménagements! Très jolie photo de papillon!
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