Sur les traces du Grand Cormoran


Aujourd’hui nous partons pour une balade un peu particulière… sur les traces du Grand Cormoran. Non, pas de promenade en bord de mer, nous resterons en Drôme-Ardèche. Le Grand Cormoran est un oiseau migrateur qui survole les terres et se nourrit de poissons de rivière – quand il le faut. Au grand désespoir des pêcheurs, il gobe d'impressionnantes quantités de poissons, là où il s’arrête pour se reposer.

Cet article s’inscrit dans le cadre du RDV mensuel En France Aussi, créé par Sylvie du blog Lecoin des voyageurs. En ce mois de mars, Annabelle nous propose le thème "ornithologie".


Direction le col de l’Escrinet, à 787 mètres d’altitude. Pour les humains, il suffit de suivre la route qui relie Privas à Aubenas. Les oiseaux migrateurs, eux, y passent deux fois par an, pour traverser le Massif central. Le col est un point d’observation privilégié sur une ligne qui va de la vallée du Rhône au Mont Gerbier de Jonc. C’est le point le plus bas, celui qu’empruntent de très nombreux oiseaux.






Chaque année, la LPO –la ligue de protection des oiseaux, y installe un campement provisoire, facilement accessible à proximité du parking, sur le col. Explications, prêt de jumelles, ateliers, animations pour les enfants, chacun peut participer, compter les oiseaux, ou simplement apprendre à les reconnaître et les regarder passer.

Jusque-là, cela parait simple, non ? Mais la météo ne joue pas forcément avec. Si c’est le vent du sud qui souffle, les oiseaux passent – haut, très haut dans le ciel. Si c’est le mistral, ils peinent à passer, et si le vent souffle vraiment trop fort, ils attendent, quelque part dans la plaine d’Aubenas. S’il y a des nuages bas, les oiseaux attendent aussi que le ciel se dégage – même s’ils ont une « boussole » interne, ils ont quand même besoin de se repérer au sol. Alors on y va quand ? Après une période de mauvais temps – il y a alors plus d’oiseaux qui passent puisque ils ont attendu. Et avec un petit mistral, cela les ralentit ! Plus quelques nuages élevés, comme ça, ils volent plus bas, en dessous des nuages.

Bref, nous, on y a été un dimanche – c’était pas vraiment possible un autre jour. Et le temps était… pas top pour voir des oiseaux : vent du sud, ciel changeant, les bestioles volaient plus que très haut !
Donc ça a donné ça, comme photo :



Avec l’habitude (ou de très bonnes jumelles), on parvient à reconnaitre un vol de cormorans. Si si. Il y a eu aussi d’autres espèces – des buses, des étourneaux, des pinsons… petits petits ou loin loin…

Au col de l’Escrinet, de février à mai se succèdent les buses, les pigeons, les grands cormorans, les cigognes, les milans, les circaètes, les éperviers, les pinsons, les busards, les faucons, les loriots, les linottes, les tourterelles… et bien d’autres. Ça fait rêver. Mais là, ce dimanche de mars, on restait un peu sur notre faim.

Alors on a eu une idée : direction la vallée du Rhône ! A quelques kilomètres de là, la réserve de Printegarde est une zone humide qui permet aux oiseaux de se reposer et de se restaurer. Et aux humains d’aller les observer d’un peu plus près. Yes !



Au départ, nous croisons quelques canards dans le contre-canal.






Et même une poule d'eau :


 
Puis, vers la roselière, de nombreux oiseaux se reposent, perchés sur des arbres morts, sur le Rhône. Mais à cet endroit, la zone de roseaux est très large – impossible de s’approcher trop. Mais, oui, nos cormorans de ce matin sont bien là !












On peut observer la position caractéristique du cormoran qui déploie ses ailes pour se réchauffer au soleil.



Nous prenons ensuite le chemin sur les bords de la Drôme. 


Là, un couple de Grands Cormorans accepte de se laisser photographier d’un peu plus près.






ainsi que des aigrettes...




Les liens pour en savoir plus sur les RDV organisés par la LPO et la FRAPNA  : vous avez jusqu'au 22 avril, pour observer les oiseaux au col de l'Escrinet. Vous trouverez aussi d'autres RDV organisés autour des oiseaux migrateurs près de chez vous par les associations locales de protection de la nature : chaque région a ses migrateurs !

Et pour lire tous les articles sur ce sujet, écrits par les blogueurs #EnFranceAussi, voici la carte complète. Bon voyage !

Commentaires

  1. Très intéressant ton article et cet endroit. Le nombre d'oiseaux observables est fabuleux! Je note pour le futur. Et merci à toi de ta si charmante participation!

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  2. C'est sûr que c'est plus facile de les photographier quand ils volent moins haut et quand ils sont au sol ! Bonne idée ce parc, vous avez pu les voir de plus près!

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  3. Jolie balade printanière!

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  4. Beaux clichés de ces grands voyageurs

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  5. Beaux clichés de ces grands voyageurs

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  6. Assister à la migration des oiseaux ainsi à un col ça doit être vraiment sympa, mais j'étais loin de me douter qu'il y avait autant de conditions à réunir pour tomber à un moment vraiment propice d'observation ! Pour ce qui est des cormorans, j'ai la chance d'en voir assez régulièrement dans ma région... C'est vrai qu'ils ne sont pas aimés des pêcheurs, mais des amoureux des oiseaux comme moi, si ;-) Merci pour ce partage !

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