Pont d’Arc et vieilles pierres !

Le Pont d'Arc - Ardèche

Ardèche : Pont d’Arc et fossiles

La balade d’aujourd’hui va nous plonger dans un monde minéral. Nous commencerons par le Pont d’Arc, qui enjambe l’Ardèche, puis nous rejoindrons le groupe de Paléodécouvertes, à Saint Remèze, pour une sortie à la recherche de fossiles marins.

Le Pont d'Arc


C’est l’eau de la rivière qui a percé le Pont d’Arc, il y a 400 000 ans. Pour notre plus grand plaisir, parce que l’endroit est magique. En ce matin d’hiver, les oiseaux s’en donnent à cœur joie, l’eau brille de mille feux, le soleil illumine peu à peu le site. Et c'est beau ! L’aménagement réalisé ces dernières années a permis d’éloigner les parkings et de redonner à la nature sa splendeur. Les canoës n’ont pas encore débarqué en foule compacte. C’est le moment d’en profiter !




On ne peut plus traverser le pont d’Arc à pied, mais c’est pourtant ce qu’on fait des générations d’hommes et de femmes, pendant  40 000 ans au moins… Le pont le plus près, celui qui relie Salavas et Vallon Pont d'Arc, date seulement de 1837. Il a depuis été détruit par des crues, puis reconstruit. L’Ardèche est une rivière qui est sujette à de violentes colères, capables de détruire des ponts et des maisons.

Au temps des dinosaures

Pour poursuivre cette journée-découverte, je vous propose un saut dans le temps géologique. Il faut un peu d'imagination : nous voici au Crétacé, le temps des dinosaures. Le climat est chaud, la mer recouvre une grande partie du coin, le Pont d'Arc n'existe pas encore. Les ammonites et les oursins peuplent les fonds marins, pour le plus grand bonheur des plésiosaures, qui sont de gros reptiles marins friands de ces coquillages. 


Le départ se fait depuis l’entrée du village de Saint-Remèze, à quelques kilomètres de la grotte Chauvet. Le chemin monte raide à flanc de colline, dans la garrigue. Nous avons fait un bond de 130 millions d’années en arrière, et nous voici sur un affleurement calcaire, à quatre-pattes à la recherche de fossiles d'oursins. 



Prévoyant, Bernard Riou, paléontologue au Museum de l’Ardèche, en a apporté deux spécimens. C’est vraiment pratique de pouvoir en voir « en vrai » et sur place : on visualise mieux ce qu’on doit chercher dans cet univers minéral, où tous les cailloux se ressemblent.



Et voilà, j’en ai trouvé trois - bon, là ils sont bruts, on voit moins bien les plaques perforées. Il s'agit des lointains cousins d'oursins des sables. Ils ont moins de piquants que les oursins classiques, et ils vivent enfouis dans le sable.
En voir plus sur le site de l’ENS.

Un peu plus loin sur la crête, notre guide nous indique les traces d’un os de plésiosaure, encastré dans la roche. Là, il faut vraiment avoir un œil exercé pour distinguer quelque chose. 

os de plésiosaure - Saint-Remèze

Un petit zoom dessus :

os de plésiosaure - Saint-Remèze
os de plésiosaure - Saint-Remèze

Et tout en haut, une ammonite géante, d’une espèce particulière, dite « déroulée » :



Ammonite déroulée - Saint-Remèze
Ammonite déroulée - Saint-Remèze


Les nautiles

Et enfin, un peu plus loin, on trouve une empreinte de nautile dans la roche. Le nautile était un animal contemporain de l'ammonite. Au contraire de cette dernière, l'espèce a survécu jusqu'à maintenant.

empreinte de nautile fossile -Saint-Remèze
empreinte de nautile -Saint-Remèze

Photo de nautile et ammonites - musée de Valence
Photo de nautile et vitrine d'ammonites - musée de Valence

En chemin, j'ai vu aussi deux pierres qui brillaient - de la calcite ? L'aven Marzal n'est pas bien loin...





Pour préparer votre visite :

L’office de tourisme Pont d’Arc Ardèche

Et, pour finir, une petite note végétale - la garrigue regorge de bien des trésors.

Ibéris


Commentaires

Coups de cœur !